10h, Walter
PPK à la main, le Dieu des stades Carl Lewis s’apprête à faire un carnage
donner le top départ de cette édition 2014 du 10K Paris Centre. Bien que bannis
des stades pour des raisons évidentes de sécurité depuis les JO de Vancouver en
2010, les organisateurs du 10K Paris Centre n’ont pas hésité à fournir un pétard
au maestro.
La dernière fois qu’un coureur s’est amusé à manipuler une arme à
feu, bien mal lui en a pris… Par chance, aucun blessé
intentionnel n’est à déplorer. Notre team est prête à conquérir une nouvelle médaille.
Jolie Foulée sous le signe du V. |
Tandis que les 10 000 participants s’en vont
suer tranquillou, Carlito en profite pour rejoindre l’Hôtel du Louvre, charmant
petit cottage 5 étoiles Parisien, où il a l’honneur de nous recevoir pour
échanger en toute intimité. Fidèle à leur slogan « Toujours avec
vous », ces coquins d’RTL sont également de la partie, accréditation
officielle à l’appui, pour venir tirer les vers du nez de notre champion. Le
brief presse est clair, ce sera 5 minutes et pas une de plus, sous peine de
finir disqualifié comme notre poto Jon Drummond.
"Spéciale contre-enquête investigation exclusive" Jamais sans son micro rouge. |
Nous
voici donc dans la suite de King Carl, prêts à poser nos questions toutes plus
rigolotes les unes que les autres. Ce premier de la classe mais néanmoins bon
camarade de chez RTL se positionne stratégiquement au premier rang à quelques
centimètres de notre hôte. Déterminé à l’enquiquiner sur ses boissons d’avant
course et son contemporain Jamaïcain, notre homologue du jour la jouera finalement
low-profile et se contentera de quelques banalités sur son séjour parisien. De
leur côté , Lionel et Ben préfèrent la jouer fun et décalé, petite prise de
risque donc face au nonuple (9 pour les gros nazes) champion Olympique.
Petite grille de Loto avant l'entretien de Carlito. |
Champion
Olympiques à 9 reprises, 8 titres de champion du monde, nous voici face à lui,
en toute simplicité, sans ses kilos d’or autour du cou. La troisième place de
Lionel au cross junior du Loroux-Botterau ne semble pas faire effet et
l’immense athlète qu’il est ne se laissera pas amadouer non plus par la justesse
de notre pilosité faciale. En fins journalistes sportifs que nous sommes, on se
répartit à la va vite les 4/5 questions finalisées quelques minutes auparavant
sur le coin d’un buffet Louis XVI. Un peu de fraicheur et de spontanéité ne
peut pas faire de mal. Top chrono, ça y est, l'interview est lancée. De la même
manière que nous laisserions notre siège à une personne âgée dans le métro
parisien ; c’est avec toute la professionnalité que requiert la fonction
que nous laissons notre respectueux aîné RTL poser la première question. S’en
suit un ping-pong journalistique digne des plus grands débats présidentiels,
effectué dans la langue de Check-Spears. Entre incompréhension, tranches de
rires et autres galéjades verbales nous vous proposons de lire notre interview
exclusive de Monsieur Carl Lewis.
Starting from the bottom now we're here ! |
Jolie Foulée: M. Lewis, vous avez été l’un des
plus grands champions de tous les temps dans des épreuves majeures en athlétisme. Si vous pouviez pratiquer un
sport totalement différent aujourd’hui, quel serait-il ?
Carl Lewis: Football.
Clairement le football, car c’était le deuxième sport que je pratiquais à
l’époque et j’étais plutôt pas mal. Pas le foot US, “God no” ! Le foot européen.
J’y ai joué pendant 6 années.
JF: Retour en 1984. Vous êtes drafté
en 10ème position la même année que Michael Jordan. Pensez-vous que
MJ aurait pu être un champion en athlétisme ?
CL: MJ
était un super athlète, il aurait été bon dans tous les sports qu’il aurait
souhaité pratiquer. S’il fallait désigner un sport en particulier et en prenant
en compte sa taille je dirais le saut en hauteur.
JF: D’ailleurs quel était votre
niveau en basket ?
CL: J’ai
été drafté par les Chicago Bulls ! (rire / Lol) C’est ça mon niveau au
basket ! Mais je n’ai jamais joué, tu vois cette main elle ne peut même
pas tenir un pamplemousse, elle est trop petite !
"C'est l'histoire d'un belge, d'un chinois et d'un canadien..." |
JF: En quoi être une inspiration est
important pour vous ?
CL: Je fais
beaucoup d’exercices aujourd’hui, mon objectif est de rester fit et de me
sentir bien. Ma mère est une réelle inspiration, elle a 84 ans et est toujours
en forme ! Quand je viens sur ce genre d’événement comme aujourd’hui à
Paris, c’est appréciable de voir les gens se rappeler de la condition physique
que j’avais et que j’essaye de garder aujourd’hui ! Je n’ai clairement pas
envie qu’on me croise au coin de la rue et qu’on se demande si Carl est dans
les parages ou non ! C’est plaisant quand les gens te croisent et se
remémorent les grands moments de compétition de l’époque.
Maintenant
que je suis coach, c’est encore plus important (Ndlr: Carlito est coach de l’université
de Houston, Texas). Vous devez constamment essayer d’inspirer les gens. J’ai un
fils de 19 ans qui me répète toujours qu’il me battra et je lui réponds essaye
un peu pour voir ! Je pense que chacun cherche à être inspiré, et moi-même je
fonctionne comme ça. C’est la même chose quand je suis avec mes athlètes, ils
me demandent comment progresser chaque jour, ce qu’ils peuvent faire de mieux
ou de plus. Je veux juste être une source d’inspiration pour les autres comme
les autres sont une source d’inspiration pour moi. C’est pourquoi encore
aujourd’hui je fais beaucoup de sport, je continue de travailler et de
transmettre aux autres. Regardez aujourd’hui l’énergie au départ du 10KM Paris
Centre était juste énorme !
Je rêve !? Vous ne lui avez pas demandé sa définition de la jolie foulée ???
RépondreSupprimerIl s'y attendait forcément, on a préféré le surprendre.
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