Anecdotes,
records, style, vieux… La course à pieds doit beaucoup au passé. Jolie Foulée
vous fait revivre les plus grands moments à sa façon.
Assis dans votre canapé ou au bistrot,
vous allez voyager dans les années 50 où la rivalité entre Alain Mimoun et Emil
Zatopek ne se limitait pas à une cadence de foulées. Question style, les deux
champions se menèrent une féroce bataille. Qui du fier moustachu français ou de la
figure de proue chauve du communisme a laissé le plus bel héritage? Moustache
ou calvitie, nous vous aidons à faire votre choix.
ALAIN MIMOUN, LA FRANCE A UN INCROYABLE
TALON
L’homme qui à 92 ans courait toujours 10
à 15 kilomètres par jour à Champigny-sur-Marne fut le plus bel ambassadeur de
l’allure à la française. Chevelure saillante, débardeur laissant
pectoraux et biceps s’exprimer, le bel Alain était un fervent défenseur du coq
Gaulois. Attaché aux symboles, il s’érigea contre la décision du CNOSF en 1997
de retirer le boss du poulailler des maillots des athlètes français lors des
compétitions internationales. Comme tout esthète qui se respecte, le
Champion Olympique du marathon en 1956 à Melbourne trimballait dignement sa
moustache dans son quotidien de garçon de café et sur les podiums du monde entier.
Celui qui fut découvert au Stade
Municipal de Bourg-en-Bresse (dans l’Ain, département 01, comme le hasard fait
bien les choses…) était habitué à courir les attributs apparents. Short satiné, paquet en avant, il fut sans aucun doute l’un des
premiers à pratiquer le freeballs en compétition.
EMIL ZATOPEK, LE TCHEQUE EN BOIS
Moins flamboyant
mais tout aussi intrigant, le premier
chauve à passer sous le seuil des 29 min sur 10km n’était pas du genre à se
laisser faire. Poum-poum short
au-dessus du nombril (ou nombril en-dessous du poum-poum short c’est selon), Emil le Terrible nous rappelle la plus
bombasse des poufiasses du collège. Mauvais survèt, calvitie non assumée,
débardeur plongeant sur un torse peu musclé, il a tout du soviet mal affirmé. Malgré un style
de course qui a inspiré Christopher Froome, la locomotive tchèque laissa sa
trace dans l’histoire en remportant l’Or Olympique sur 5 000m, 10 000m et
Marathon en 1952 à Helsinki.
Après le
Printemps de Prague en 1986, le Parti Communiste jugea qu’une telle dégaine ne
faisait plus honneur à la Patrie et l’envoya trimer dans une mine d’uranium. Pris de passion
pour les champignons, il délaissa finalement l’atome grâce à l’arrivée au
pouvoir de Vaclav Havel.
Panier en osier,
Barbour bien taillé et chaussures de ville enfilées, il combina sa passion de
la course à pieds et de la cueillette pour aller faire le con en fôret. Peut-on rêver
plus belle reconversion après une carrière si brillante?
BOIRE OU CUEILLIR, IL FAUT CHOISIR
Conseil Jolie Foulée:
Vous voulez savoir laquelle de ces deux légendes a les faveurs de vos potes? Fastoche, il suffit de regarder sous leur short.
Niveau style,
la préférence de Jolie Foulée s’oriente logiquement vers le Champion des
champions de L’Equipe en 1949 et 1956. Nous avons testé et approuvé en course
deux éléments du style d’Alain Mimoun : la moustache et la pratique du
freeballs. Nous vous les recommandons fortement. L’homme a su nous surprendre
jusque dans ses dernières années en avalant
les kilomètres en costard comme en survèt.Pour tout savoir sur la légende Zatopek, nous vous recommandons la lecture de Courir, de Jean Echenoz
le freeballs... LOL
RépondreSupprimer