3 novembre 2013

EKIDEN PARIS : LA COURSE JAPONAISE QUI NE SE COURT PAS AU JAPON, REMPORTÉE PAR LE JAPON !

L'Ekiden a été inventé au Japon au début du XXème siècle. La structure de l'ancien système de communication et de transport du pays permettait de mettre en place des relais entre chaque gare. Les coureurs se transmettaient ainsi une écharpe appelée tasuki. Aujourd'hui, ce sont six relayeurs qui parcourent la distance d'un marathon. Tasuki et passeports prêts sur la table de nuit, nous pensions donc décoller pour le Japon aux frais de la Fédé. Nous apprendrons avec surprise lors du retrait des dossards que la course avait en fait lieu autour de la Mairie de Paris. Pas rancuniers pour un sous, nous nous alignons sur la ligne de départ.



























A un niveau tel que le nôtre, la stratégie revêt une importance déterminante. Aussi, nous décidons de lancer Rod, notre meilleur coureur, sur le premier des 4 relais de 10,5 km pour faire le ménage autour de nous et ne pas être gênés par les amateurs au moment du passage de témoin. Cet illustre cycliste breton fait le travail, il se sert de ses qualités de puncheur pour mettre à mal ses adversaires. Face au vent qui soufflait fort le long des quais il se souvient des conseils de Roger Legeay et s'abrite derrière un grand échalas avant de le déposer pour passer le relais.



























L'équipe nationale du Japon quant à elle n'est pas venue à Paris pour prendre des photos. Le premier membre boucle les 5K en 14 minutes. Jérémie, fidèle adepte du freeballs, s'élance avec sa bite et son couteau pour tenter de les rattraper. C'est un échec. 47 minutes et des brouettes, chrono honorable, pourtant les buveurs de saké s'échappent. Si les Kényans sont les formules 1 de la course à pieds, les congolais font plutôt figure de Citroën Jumpy en matière de running. Cedric, notre troisième runner, en est le parfait exemple. Mal réveillé mais prêt à tout donner pour la team, il sert les dents dans son deuxième tour de 5km pour limiter la casse. Le sentiment du devoir accompli il simule un malaise pour brancher Mireille de la Croix Rouge. C'est le moment pour Lionel de s'emparer du témoin. Il part remonté comme un coucou mais les jambes ont du mal à répondre après plusieurs heures d'attente dans le froid. Sa foulée est jolie, son chrono un peu moins. Il n'arrive même pas à taper le commandant Cousteau au finish. Tant pis, on remportera cette course l'année prochaine, au Japon...



























Fidèle à sa devise, "se ravitailler c'est tricher", la team Jolie Foulée se rue sur le stand Vodka Coco une fois la ligne d'arrivée franchie. Une belle arnaque ce cocktail, on ne sent absolument pas le goût de l'alcool. Nous nous plaindrons auprès des commissaires de course qui en connaissent un rayon sur la boisson mais qui ne peuvent pas intervenir, trop occupés à terminer leur sudoku.































Fiers de nous avoir battus, nos concurrents mais non moins amis Japonais tenaient à prendre une photo avec nous. Il faut dire que Jolie Foulée est un blog célébrissime au pays du soleil levant. Cela ne nous empêchera pas de porter réclamation pour un passage de témoin hors zone de l'équipe nationale du Japon. Ça va 5 minutes de faire amis amis mais la course à pieds reste un sport de compétition !



























Ce n'est pas, Claude, le très pointilleux videur du sas relayeur (personne ne passe sans son dossard !) qui nous contredira.




























Sur le podium, la team affiche sa belle collection de breloques.


























Mehdi quant à lui n'était Baala pour courir...



























... il est venu ambiancer le village avec son pote Athlix !

Montage créé avec bloggif

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